L'exil de Victor Hugo fait référence à la période pendant laquelle l'écrivain français Victor Hugo a été contraint de quitter son pays et de vivre en exil. Cette période, qui a eu lieu entre 1851 et 1870, a eu un impact majeur sur la vie et l'œuvre de Hugo.
L'exil de Victor Hugo a été provoqué par des raisons politiques. En 1848, Hugo s'était engagé activement dans la politique en soutenant la République et en devenant député. Cependant, en 1851, le président Louis-Napoléon Bonaparte a mené un coup d'État et a instauré le Second Empire. Hugo, connu pour ses critiques ouvertes envers le régime impérial et sa défense de la démocratie, s'est rapidement retrouvé en opposition avec le nouveau gouvernement.
En décembre 1851, après la suppression de la République, Hugo lui-même a été déchu de ses fonctions politiques et a été contraint de quitter la France. Il s'est d'abord exilé à Bruxelles, en Belgique, avant de s'installer à Jersey, une île anglo-normande, puis plus tard à Guernesey. Là, il a vécu pendant près de 20 ans, dans un exil qu'il a qualifié lui-même de "volontaire".
Malgré les difficultés de l'exil, Hugo a continué à écrire et à publier de nombreux ouvrages majeurs pendant cette période. Parmi les plus célèbres figurent Les Misérables (publié en 1862) et Les Châtiments (publié en 1853), dans lesquels il critiquait ouvertement le régime impérial et dénonçait les injustices sociales.
L'exil de Victor Hugo a également été marqué par son engagement politique continu. Il a soutenu activement le mouvement républicain et a été un fervent opposant à Napoléon III et à ses politiques autoritaires. Malgré le fait qu'il ne pouvait pas rentrer en France, Hugo a exercé une influence significative sur la vie politique et culturelle de son pays d'origine, et il est resté une figure importante de la dissidence anti-impériale.
L'exil de Victor Hugo a pris fin en 1870, lorsque Napoléon III a été renversé pendant la guerre franco-prussienne. Hugo est alors rentré en France, où il a été accueilli en tant que héros et a été élu à l'Assemblée nationale. Sa rentrée a marqué le début d'une nouvelle phase de sa vie et de sa carrière, dans laquelle il a continué à écrire et à se battre pour ses idéaux jusqu'à sa mort en 1885.
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